On ira pisser sur sa tombe

Il parait qu’il ne faut pas souhaiter ou se réjouir de la mort des autres, mais comme disait la chanson : à part madame Thatcher.

Cracher sur la tombe était déjà pris, chier c’était pour Reggan, vomir pour Pinochet, il ne restait plus que pisser. C’est donc de cette façon-là que beaucoup d’anglais aimerait se soulager sur sa tombe. Ceci est d’autant plus étonnant que les faits remontent à 25 ans.

Il est d’ailleurs rare et peut être même unique de voir autant de haine sur un cadavre encore frais. D’habitude le linceul est recouvert de louange et surtout d’hypocrisie. Il n’y a qu’à se souvenir de l’émoi suite à la mort de Mitterrand : exit son passé de pétainiste, exit ses nombreuses affaires financières, exit sa volonté de faire monter le FN à des fins électorales.

Pour Maggy c’est la haine juste après les raideurs cadavériques.Alors !! Aucun respect ou mémoire supérieure à celle d’un poisson rouge ???

Voici son CV rapide. Thatcher : c’est la guerre des malouines, c’est les privatisations, c’est celle qui augmenta les frais d’inscription pour les étudiants étrangers puis par soucis d’égalité a généralisé à tout le monde. C’est la répression sévère contre les mineurs ou plus généralement les syndicats, mais surtout bobby Sand, l’un des 9 nationalistes qu’elle a laissé mourir, après 66 jours de grève de la faim et le tout avec une morgue indescriptible (du Sarkozy en jupon).

Récemment, un homme politique majeur sud-américain nous a quitté et le contraste est tout simplement saisissant car ce n’est pas une nuée de crachats qui se sont abattue sur son cercueil bien au contraire. C’est vrai Chavez ne faisait pas fait l’unanimité, il n’y a qu’à voir dans la plus part des salles de rédaction ou dans les conseils d’administration. Mais les vénézuéliens ne lisent pas « le monde » et ne regarde visiblement pas le CAC 40, ce qui explique la cinquième victoire consécutive aux présidentielles avec plus de 2% d’écart sur le second.

Cela confirme bien qu’ils ne défendaient pas les mêmes classes sociales. Si le paradis et l’enfer existait, c’est sûr, ces deux-là ne seraient pas au même endroit.